En bref : • Près de 5% des voitures d'occasion en Europe ont un kilométrage falsifié et 40% des dommages non révélés, coûtant jusqu'à 1,15 milliard d'euros annuellement en France. • Un acheteur français paie en moyenne 44,5% de plus pour un véhicule manipulé, soit une perte potentielle de 4 500€ sur une voiture annoncée à 10 000€. • Le manque de partage des données entre pays européens, notamment en raison du RGPD, complique la traçabilité de l'historique des véhicules. • Des pays comme la Suède et la Finlande démontrent qu'il est possible d'équilibrer protection des données et transparence, alors que les pertes annuelles européennes pourraient atteindre 8,77 milliards d'euros. |
Fraude sur le Marché de l’Automobile d’Occasion
Le secteur des véhicules d’occasion en Europe, estimé à 635 milliards d’euros en 2024, est en proie à des fraudes inquiétantes. Qui aurait cru que près de 5 % des voitures d’occasion cachent un kilométrage inexact ? C’est ce que révèle une étude. Intrigué ?
Des chiffres alarmants
D’après une récente étude, 4,9 % des véhicules affichent un kilométrage falsifié et 40 % ont subi des dommages non révélés. Cela n’est pas anodin, surtout pour la France, où le coût annuel de ces escroqueries pourrait atteindre 1,15 milliard d’euros.

Pour mettre les choses en perspective, un acheteur français peut débourser en moyenne 44,5 % de plus pour un véhicule manipulé. Imaginez, une voiture annoncée à 10 000 € pourrait en réalité n’en valoir que 5 500 €, entraînant une perte réelle de 4 500 €. Cela concerne aussi bien les petites citadines que les véhicules de luxe, où les surcoûts peuvent atteindre des sommets.
Les défis de la transparence
Les conséquences de cette fraude sont particulièrement sévères en Europe de l’Ouest — notamment au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Italie. Le manque de partage des données entre les pays de l’UE complique la situation. Selon Rokas Medonis, PDG de carVertical, la protection des données personnelles sous le RGPD empêche une transparence nécessaire sur l’historique des véhicules. « Quand un véhicule change de propriétaire, son passé devrait le suivre », explique-t-il.
Un appel à l’action
Il est important de noter que certains pays, comme la Suède et la Finlande, montrent qu’il est possible d’équilibrer protection des données et transparence. Face à cette réalité, l’Union européenne doit clarifier les règles entre le RGPD, la directive Open Data et le Data Act. L’enjeu est considérable : il s’agit de mieux informer les consommateurs et d’éviter jusqu’à 8,77 milliards d’euros de pertes chaque année.
Une fin à cette spirale ?
En somme, le marché de la voiture d’occasion se retrouve dans une situation délicate, affectée par des fraudes et un manque de transparence. Et si l’on parvenait enfin à harmoniser les lois au sein de l’UE ? Que pensez-vous des solutions à mettre en place pour renouer la confiance sur le marché automobile ?
Pour plus d’informations sur les tendances du marché automobile et la transparence, consultez Euractiv.

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.