En bref : • Le scandale des airbags Takata touche désormais 265 modèles de 30 constructeurs, dont 14 modèles Ferrari produits entre 2008 et 2018. • Les airbags défectueux, fabriqués depuis 1998, peuvent projeter des fragments métalliques mortels en cas de déploiement, à cause de produits chimiques se dégradant avec le temps. • Malgré la découverte des premiers incidents par Honda en 2004, suivie de rappels massifs depuis 2008, Ferrari a continué d'utiliser ces airbags jusqu'en 2018. • Le scandale a conduit à la faillite de Takata en 2017 et représente le plus grand rappel de sécurité de l'histoire automobile avec plus de 100 millions d'airbags concernés. • Une page dédiée sur le site de Ferrari permet aux propriétaires de vérifier si leur véhicule est concerné par cette campagne de rappel. |
Le scandale des airbags Takata touche désormais 265 modèles de 30 constructeurs, y compris Ferrari !
C’est assez étonnant de voir le prestigieux nom de Ferrari parmi les marques concernées par ce véritable fiasco, dévoilé récemment par le ministère de l’écologie. En effet, plusieurs millions de véhicules sont impliqués, dont 14 modèles arborant le célèbre Cavalino Rampante.
Tout comme le Dieselgate qui est resté collé à Volkswagen, ce scandale des airbags demeurera associé à Citroën. Injuste, n’est-ce pas ? Surtout quand on sait que seuls 6 modèles de la marque française sont concernés, tandis que BMW en a 26 ! Pourtant, en termes de volume, Citroën est en tête et leur gestion de crise s’est avérée franchement désastreuse.
Il est essentiel de rappeler que les airbags Takata ne sont pas des produits de seconde zone. En effet, le fabricant nippon a longtemps été une référence dans l’industrie, attirant quasiment toutes les marques. Cependant, il s’est révélé que les pièces fabriquées à partir de 1998 comportaient un défaut qui, combiné à des produits chimiques se dégradant dans le temps, pouvait causer des projections mortelles de fragments métalliques. Jamais un organe de sécurité n’avait été aussi dangereux.
Bien que Ferrari ait réussi à garder l’information sous le couvercle, il est avéré que le constructeur italien a collaboré avec Takata pour équiper certains de ses modèles, allant de 2008 à 2018. On retrouve des voitures telles que la 458 et la F12 TDF, ainsi que les FF et GTC4 Lusso.
Modèles Ferrari concernés par année
Modèle | Années de production |
---|---|
California | 2008-2014 |
California T | 2014-2018 |
458 Italia | 2009-2015 |
458 Spider | 2011-2015 |
458 Speciale | 2014-2016 |
458 Speciale A | 2015-2016 |
488 GTB | 2015-2018 |
488 Spider | 2015-2018 |
FF | 2011-2016 |
F12 Berlinetta | 2012-2017 |
F12 TDF | 2016-2018 |
GTC4 Lusso | 2016-2018 |
GTC4 Lusso T | 2018 |
812 Superfast | 2018 |
Au-delà des modèles concernés, c’est le calendrier qui interpelle. Les premiers incidents ont été signalés par Honda dès 2004, suivis d’un rappel massif en 2008. En 2013, plusieurs fabricants ont lancé d’importantes campagnes de rappel, marquant le début de la crise médiatique. En 2017, Takata a déposé le bilan, et le scandale a été qualifié de plus grand rappel de sécurité dans l’histoire de l’automobile, avec plus de 100 millions d’airbags rappelés à l’échelle mondiale.
Ferrari ne pouvait donc pas prétendre ne pas être au courant des défauts inquiétants de ces pièces. On peut supposer que la marque italienne a déjà remplacé une grande partie, voire la totalité, des airbags concernés. Gérer quelques centaines de véhicules est bien plus aisé pour Ferrari que pour Citroën qui en compte des centaines de milliers. Pour être sûr, une page dédiée sur le site de Ferrari permet de vérifier si son véhicule est impliqué dans cette campagne de rappel. On ne sait jamais, après tout !

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.