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En bref : • Le 14 novembre 1896, le Royaume-Uni a abrogé le Red Flag Act, une loi qui imposait qu'un piéton avec un drapeau rouge marche devant chaque véhicule motorisé. • Cette abolition a fait passer la vitesse maximale autorisée de 4 km/h à près de 22 km/h et a été célébrée par une traversée de Londres à Brighton, tradition qui perdure aujourd'hui. • L'abrogation a mis fin à 30 ans de restriction qui avait freiné l'innovation automobile britannique, alors que d'autres pays comme la France, l'Allemagne et les États-Unis progressaient rapidement. • Cette histoire résonne aujourd'hui comme un avertissement sur l'impact des réglementations face aux innovations technologiques actuelles (électrification, conduite autonome, intelligence artificielle). |
L’histoire de l’automobile au Royaume-Uni : l’abolition d’une loi absurde
Le 14 novembre 1896, le Royaume-Uni a levé une loi farfelue qui freinait l’essor des automobiles, ouvrant ainsi la voie à une véritable révolution industrielle.
La fin d’une époque : le Red Flag Act
Ce jour-là, le Royaume-Uni a mis un terme au Red Flag Act, une loi qui exigeait qu’un piéton, brandissant un drapeau rouge, marche devant chaque véhicule motorisé. À l’époque, au milieu du XIXème siècle, l’objectif affiché était de protéger les usagers face à ces nouvelles « locomotives routières ». Pourtant, dans les faits, cette réglementation a gelé le progrès pendant des décennies.
Le texte de loi provient des premières machines à vapeur circulant sur route. La défiance envers ces nouvelles inventions, couplée à l’influence des lobbies hippomobiles et ferroviaires, a conduit à une série de lois de plus en plus restrictives. L’exigence qu’un piéton précède chaque véhicule motorisé pour en annoncer l’arrivée revient à nier la raison d’être de l’automobile : un moyen de transport autonome, rapide, et efficace.
Dresser un nouveau jalon pour la liberté automobile
L’abrogation du Red Flag Act ne symbolise pas seulement un changement ; elle augmente également la vitesse maximale autorisée en ville, qui passe de 4 km/h à presque 22 km/h. Très rapidement, les pionniers britanniques de l’automobile célèbrent cette libération par une traversée légendaire de Londres à Brighton, une tradition qui perdure aujourd’hui. Plus important encore, ce changement législatif libère un champ d’innovation qui avait été sévèrement contraint pendant plus de trente ans.
Cette page d’histoire nous rappelle que des réglementations mal pensées peuvent étouffer des technologies émergentes. Le Red Flag Act ne visait pas à encadrer un progrès incertain ; il cherchait surtout à protéger les industries établies et créer un certain ordre social. Par conséquent, l’automobile a pris un retard considérable au Royaume-Uni, tandis qu’en France, en Allemagne et aux États-Unis, les ingénieurs expérimentaient librement et avançaient à grands pas.
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Un miroir face à notre époque
À l’heure actuelle, alors que l’industrie automobile traverse une période de transformation majeure – électrification, conduite autonome, robotaxi, et intelligence artificielle embarquée – la leçon du Red Flag Act est d’une pertinence incroyable. Elle démontre qu’une législation peut soit encourager l’innovation, soit l’entraver au point d’immobiliser une industrie. L’histoire de l’automobile, à partir de ce 14 novembre 1896, nous rappelle que la prudence réglementaire ne doit pas se confondre avec la peur du changement.
Conclusion
Alors, qu’en pensez-vous ? Cette réflexion sur la réglementation d’hier pourrait-elle nous éclairer sur les défis d’aujourd’hui ? En fin de compte, la manière dont nous abordons l’innovation, tant en automobile que dans d’autres domaines, pourrait transformer notre quotidien de façon imprévisible.

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.

