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En bref : • Fondée en 2007 par le designer Henrik Fisker, la marque a connu une première faillite en 2013 avec la Fisker Karma, un coupé hybride luxueux mais affecté par des problèmes techniques. • Relancée en 2016 sous le nom Fisker Inc., l'entreprise s'est concentrée sur les SUV électriques haut de gamme, notamment le modèle Ocean. • Malgré des designs séduisants, Fisker a été confrontée à des retards de production, des problèmes de fiabilité et une dépendance à un partenaire externe. • Le 17 juin 2024, Fisker Inc. a déposé son bilan avec des actifs entre 500 millions et 1 milliard de dollars et des dettes de 100 à 500 millions. • Le parcours de Fisker illustre les défis des nouveaux acteurs du secteur automobile électrique, où l'innovation doit s'accompagner d'une rigueur industrielle. |
Fisker : un voyage électrique au gré des tempêtes
Ah, Fisker ! Un nom qui évoque à la fois des rêves de voitures électriques et des mésaventures industrielles. Fondée par l’audacieux designer danois Henrik Fisker, la marque a tenté d’imposer sa vision depuis 2007. Souvenez-vous de la Fisker Karma, un coupé hybride qui voulait rivaliser avec Tesla, alliant luxe et durabilité. Son design audacieux attira les regards… mais les problèmes techniques et les rappels multiplicateurs plongèrent l’entreprise dans une tourmente, engendrant sa faillite en 2013.
Henrik, déterminé, ne laissa pas cet échec l’abattre. En 2016, il relança la marque sous le nom de Fisker Inc., avec pour objectif de se concentrer sur les SUV électriques haut de gamme. Le modèle phare, l’Ocean, promettait d’être une alternative séduisante face à des concurrents comme le Tesla Model Y. Avec son allure soignée et des objectifs de prix mieux calibrés, l’Ocean attirait alors l’attention, tout comme des projets encore plus accessibles comme la future Pear.
Une réalité implacable pour Fisker
Mais, soyons honnêtes, la route s’est encore révélée semée d’embûches. Les retards de production, une dépendance à un partenaire externe en Autriche et les soucis logistiques ont handicape la montée en cadence de la production. Les clients, frustrés par des défauts de finition et des problèmes de fiabilité, ont progressivement perdu confiance. Finalement, le 17 juin 2024, Fisker Inc. a déposé son bilan, dévoilant des actifs compris entre 500 millions et 1 milliard de dollars, mais aussi des dettes de 100 à 500 millions de dollars.
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L’historique de Fisker est un parfait reflet des défis auxquels sont confrontés les nouveaux entrants du secteur automobile électrique : séduire avec le design et des promesses est une chose, mais industrialiser efficacement l’est une autre. Henrik Fisker demeurera un créateur talentueux, mais les difficultés de ses deux tentatives démontrent que l’innovation et la rigueur industrielle doivent aller de pair.

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.

