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En bref : • Robert S. McNamara a été nommé président de Ford le 9 novembre 1960, mettant fin à 60 ans de direction familiale et apportant une approche analytique à la gestion. • Sous sa direction, Ford a abandonné des programmes coûteux pour se tourner vers des modèles plus économiques comme la Falcon, marquant un virage vers une automobile plus fonctionnelle. • McNamara a quitté Ford après seulement deux mois pour rejoindre l'administration Kennedy, permettant à Henry Ford II de reprendre la direction jusqu'en 1979. • Cette transition marque un tournant dans l'histoire de Ford et symbolise une évolution plus large du capitalisme industriel américain vers une gouvernance managériale. |
Le 9 novembre 1960, la Ford Motor Company a connu un tournant décisif avec l’arrivée d’un nouveau président, Robert S. McNamara. Ce changement mettait un terme à près de 60 ans de direction familiale. Que s’est-il réellement passé ?
Un nouveau souffle pour Ford
En tant qu’ancien élève d’Harvard et membre des célèbres « Whiz Kids », Robert S. McNamara a apporté une perspective fraîche, ancrée dans l’analyse et l’efficacité. Poussé par une volonté pragmatique, il a introduit des méthodes de gestion moderne, rompre avec l’approche plus intuitive, presque paternaliste, de la famille Ford.
Une blessure pour la famille Ford
Cette transition n’a pas été sans effets. McNamara, avec son approche scientifique du marché, a mis un terme à de nombreux programmes coûteux et a lancé des modèles comme la Falcon, célèbre pour son côté économique. On peut dire qu’il a amorcé un tournant vers une automobile plus fonctionnelle et accessible, loin des excès des années 1950.
Cependant, son style autoritaire n’a pas plu aux héritiers, lesquels tenaient à préserver l’esprit industriel et familial de l’entreprise. En moins de deux mois, la surprise était de mise : McNamara a quitté Ford pour rejoindre le gouvernement Kennedy au poste de secrétaire à la Défense, laissant Henry Ford II reprendre les rênes jusqu’en 1979.
Une évolution marquante
Après cette période, Ford a continué à être dirigé par des personnes extérieures à la famille. Ce n’est qu’en 2001 que William Clay Ford Jr., arrière-petit-fils d’Henry Ford, est revenu comme PDG jusqu’en 2006. Cela témoigne d’une volonté bien plus large de réajuster l’identité de l’entreprise.
Cette transition illustre comment Ford a opéré un passage vers une gouvernance plus managériale, prenant un tournant qui annonçait une vaste mutation du capitalisme industriel américain. Bien que McNamara reste une figure controversée, critiqué notamment pour son rôle durant la guerre du Vietnam, il incarne aussi ce moment charnière où la rationalité économique a commencé à primer sur l’instinct entrepreneurial.
Pour plus d’informations sur l’impact de cette époque, je vous invite à consulter cet article sur BBC News.
Conclusion
À l’aube d’un nouveau chapitre, alors que Ford se modernisait, une question demeure : les entreprises doivent-elles privilégier l’efficacité au détriment de l’esprit familial ? Une réflexion sur les choix économiques qui façonnent notre monde aujourd’hui.

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.

