La Russie, à la recherche d’une souveraineté financière accrue, a annoncé son intention de lancer un stablecoin officiel. Ce projet, soutenu par la Banque centrale russe, pourrait transformer l’économie nationale et redéfinir les échanges internationaux. Découvrez comment cette initiative vise à rivaliser avec des entités comme l’USD et l’Euro.

La Russie envisage de lancer son propre stablecoin

Sous pression après le gel des portefeuilles numériques associés à l’USDT (Tether), le gouvernement russe envisage sérieusement de développer ses propres stablecoins. En effet, cette initiative stratégique survient dans un climat de rivalité numérique croissante entre les États, marquée par le désir du Kremlin de s’imposer comme un acteur clé dans le nouvel ordre monétaire numérique.

Une réponse à l’impact des sanctions

La quête d’indépendance financière de la Russie s’intensifie avec la volonté d’explorer des stablecoins nationaux. Rappelons qu’en mars dernier, la plateforme Garantex, spécialisée dans le secteur des cryptomonnaies en Russie, a annoncé que l’émetteur de l’USDT, Tether, avait décidé de bloquer des portefeuilles numériques contenant plus de 2,5 milliards de roubles, soit environ 28 à 30 millions de dollars selon le cours de change.

Cette mesure fut mise en œuvre peu après l’application de sanctions imposées par les États-Unis, l’Allemagne et la Finlande, qui ont eu pour conséquence la suspension des activités de Garantex, accusée de blanchiment d’argent à hauteur de 96 milliards de dollars. Face à de telles restrictions, le gouvernement russe se rend compte de la nécessité de se tourner vers des solutions alternatives.

Contourner les restrictions de l’USDT

L’USDT jouit d’une popularité notable, principalement en tant qu’outil d’échange rapide pour les transactions transfrontalières, une capacité mise à mal par les sanctions occidentales. Alors que la Russie cherche à élargir son utilisation des cryptomonnaies dans le cadre d’un programme expérimental approuvé par les régulateurs, les récents blocages liés à Tether ont agi comme un catalyseur, poussant le pays à réfléchir à la possibilité de lancer des instruments similaires à l’USDT, mais adossés à d’autres devises.

Osman Kabaloev, le directeur adjoint de la politique financière au ministère des Finances russe, n’a pas hésité à exprimer cette nécessité : « Le blocage récent nous pousse à envisager la création d’outils internes similaires à l’USDT, peut-être adossés à d’autres devises ».

Une cybersouveraineté renforcée grâce aux stablecoins

Le développement d’un stablecoin adossé au Rouble ou à d’autres devises comme le Yuan chinois ou le Dirham des Émirats offre à la Russie la possibilité de se soustraire aux pressions internationales. Cela permettrait de continuer à expérimenter des paiements internationaux via les cryptomonnaies sans l’ombre de contraintes externes. Contrairement au Bitcoin ou à l’Ether, qui sont notoirement volatiles, les stablecoins proposent le bénéfice d’une valeur de référence stabilisée, facilitant ainsi les échanges commerciaux.

Avec l’Europe qui envisage de créer son propre euro numérique, la course aux stablecoins prend une ampleur considérable. Certains experts parlent d’une opportunité de bâtir un écosystème d’échange alternatif, qui fonctionnerait comme un SWIFT décentralisé, avec des performances accrues en termes de rapidité et d’efficacité.

Perspectives pour le futur

L’évolution de cette volonté de cybersouveraineté par la Russie est un sujet à surveiller de près. La possibilité d’une adoption massive d’un stablecoin national dépendra non seulement de la mise en œuvre technique mais également de la réponse des marchés et des régulateurs internationaux. L’implication croissante de la Russie dans cet espace monétaire numérique pourrait également influencer les dynamiques économiques et géopolitiques à venir.

Pour explorer davantage ce sujet et comprendre comment les pays s’engagent dans le développement de leurs propres monnaies numériques, un article pertinent peut être consulté sur Cointelegraph.

Qu’est-ce qui a poussé la Russie à envisager de lancer ses propres stablecoins ?

La Russie a été poussée à envisager le lancement de ses propres stablecoins après le gel de portefeuilles numériques liés à l’USDT de Tether, selon lequel des portefeuilles contenant plus de 2,5 milliards de roubles ont été bloqués par Tether en raison de sanctions. Ce gel a mis en lumière la nécessité pour le pays de se concentrer sur des solutions alternatives pour réduire sa dépendance financière vis-à-vis des cryptomonnaies étrangères.

Quels avantages offre un stablecoin adossé au Rouble ?

Un stablecoin adossé au Rouble permettrait à la Russie de contourner les pressions extérieures et de faciliter les paiements internationaux en cryptomonnaies. Contrairement à d’autres cryptomonnaies volatiles, les stablecoins offrent un ancrage à une valeur de référence fiduciaire, ce qui les rend plus adaptés pour des échanges commerciaux sécurisés.

Quelle est la stratégie de la Russie en matière de cryptomonnaies ?

La stratégie de la Russie consiste à développer une souveraineté numérique en créant des stablecoins qui pourraient être adossés à des devises comme le Rouble, le Yuan ou le Dirham. Ce développement s’inscrit dans le cadre d’une ambition plus large du Kremlin de devenir un acteur important dans le nouvel ordre monétaire digital.

Comment le blocage des portefeuilles numériques a-t-il affecté les entreprises russes ?

Le blocage des portefeuilles numériques a eu un impact significatif sur les entreprises russes, les contraignant à suspendre certaines de leurs activités en raison de sanctions internationales. Cela a également accéléré la nécessité pour la Russie de trouver des solutions internes pour le traitement des paiements internationaux en cryptomonnaies, en cherchant à établir un écosystème d’échange parallèle plus indépendant.

Christian Robillard

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.