En bref : • Le diesel pourrait connaître un regain d'intérêt face au plafonnement des ventes de voitures électriques, à la réduction des avantages fiscaux pour l'électrique et à l'assouplissement des normes d'émissions CO2 par l'UE. • Les constructeurs européens voient dans le diesel un possible "rempart" contre la concurrence chinoise sur le marché électrique, misant sur ses avantages d'économie, de fiabilité et d'autonomie. • Le diesel reste présent dans tous les segments automobiles, des voiturettes sans permis (Ligier) jusqu'au haut de gamme où Audi lance sa nouvelle A6 exclusivement en version diesel (2.0 TDI). • Le moteur diesel reste compétitif en termes de prix par rapport aux motorisations alternatives, comme l'illustre le Volkswagen Tayron diesel (55 200€) face à sa version hybride rechargeable (58 400€). |
Figure-vous que le diesel, qu’on croyait en fin de vie, pourrait connaître un second souffle. Les ventes de voitures électriques plafonnent, la fiscalité devient moins favorable, et l’Union Européenne assouplit ses exigences sur les émissions de CO2. Un cocktail qui pourrait bien réveiller ce bon vieux moteur gazole que tout le monde enterrait. Les constructeurs s’y préparent déjà. Mais pourquoi ce revirement?
Chiffres actuels : le marché automobile en pleine mutation
Premier trimestre 2025, les chiffres sont là. Le diesel ne représente que 4,4% des ventes de véhicules particuliers en France. C’est peu, très peu même. Surtout face aux 18,2% des voitures électriques et aux 4,8% des hybrides rechargeables.
Mais attention. Ce paysage pourrait rapidement changer. Vous vous souvenez des avantages fiscaux pour les voitures électriques? La carte grise gratuite? C’est terminé dès le 1er mai. Et le bonus écologique? Il fond comme neige au soleil.
Le diesel comme « arme » face à la concurrence chinoise?
Soyons honnêtes, les constructeurs européens sont en difficulté face aux géants chinois sur le marché électrique. Alors que faire? Le diesel pourrait devenir une sorte de rempart, un atout typiquement européen.
Économique, fiable, grande autonomie… Le moteur gazole a encore de sérieux arguments dans sa manche. Et avec l’assouplissement de la norme CAFE qui limitait les émissions moyennes de CO2 des gammes, les constructeurs respirent un peu mieux. Suffisamment pour remettre le diesel au catalogue, comme le fait déjà Stellantis.
Du petit quadricycle au haut de gamme : le diesel partout
Segment | Modèle | Motorisation diesel | Particularité |
---|---|---|---|
Sans permis | Ligier Mily/JS50 | Revo D+ | 550 km d’autonomie en ville |
Haut de gamme | Audi A6 (nouvelle) | 2.0 TDI 204 ch | Unique motorisation au lancement |
SUV familial | VW Tayron | 2.0 TDI 150/204 ch | À partir de 55 200€ (204 ch) |
C’est un peu fou, non? Même Ligier propose désormais un petit diesel sur ses voiturettes sans permis pour concurrencer les Citroën Ami et autres quadricycles électriques. Avec 550 km d’autonomie en ville, ça donne à réfléchir.
Et que dire d’Audi? La nouvelle A6, cette grande berline allemande, sera lancée en France… exclusivement en diesel! Un 2.0 TDI de 204 chevaux. Vous voyez le message? Plus on monte en gamme, plus le diesel reste présent chez BMW, Mercedes et Audi. Les gros rouleurs vont adorer.
Question de prix : le diesel reste compétitif
Prenons le cas du nouveau Volkswagen Tayron. En version diesel 204 ch, comptez 55 200€. La version hybride rechargeable? 58 400€. Et en essence micro-hybride, on descend à 51 900€.
Entre performance, autonomie et prix, le diesel conserve une place qui pourrait se renforcer. D’autant plus si l’Union Européenne venait à repousser la date fatidique du 1er janvier 2035, quand les ventes de véhicules thermiques neufs seront théoriquement interdites.
Alors, renaissance du diesel?
Les prochains mois nous diront si cette tendance se confirme. J’ai quand même l’impression qu’on assiste à un petit coup de théâtre dans le grand spectacle de la transition énergétique. Le diesel, qu’on pensait mourant, pourrait bien reprendre du service. La voiture électrique serait-elle en train de marquer le pas? Ou est-ce simplement un dernier baroud d’honneur pour ce bon vieux moteur qui a fait la gloire de l’industrie européenne?

Moi, c’est Édouard Bonenfant, passionné de finance. J’ai toujours aimé les chiffres, mais ce qui m’étonne, c’est comment un conseil peut transformer une vie. La finance, c’est plus qu’un métier, c’est une aventure.