En bref : • La réforme prévoyant un durcissement du malus écologique automobile a été rejetée par l'Assemblée nationale. • Le projet visait à abaisser les seuils de CO2 (de 118 g/km en 2024 à 99 g/km en 2027) et augmenter le plafond du malus jusqu'à 90 000 euros. • Cette réforme aurait généré plusieurs milliards d'euros de recettes fiscales et forcé les constructeurs à accélérer leur transition vers l'électrique. • Les opposants ont invoqué l'impact sur le pouvoir d'achat et la fragilité actuelle du secteur automobile. • La décarbonation du parc automobile français reste un objectif prioritaire malgré ce rejet. |
Figure-vous que le projet phare du gouvernement pour verdir notre parc automobile vient de prendre un sacré coup de frein ! Bercy voulait sérieusement durcir le malus écologique, mais l’ambitieuse réforme a été retoquée par l’Assemblée nationale. Alors, faut-il s’en réjouir ou le regretter ?
Une réforme audacieuse qui ne verra pas le jour
Vous savez comment sont nos politiques quand il s’agit d’écologie ? Ils oscillent souvent entre grandes ambitions et reculs stratégiques. Cette fois, c’était du lourd. Le gouvernement avait mis sur la table un plan costaud pour accélérer la décarbonation de nos voitures, avec comme pièce maîtresse un durcissement spectaculaire des malus.
L’idée ? Toucher au portefeuille pour changer les comportements. Simple et radical.
Mais voilà… Les députés en ont décidé autrement. Face à l’opposition de nombreux acteurs du secteur automobile, la proposition de loi a été rejetée. Oui, comme ça, d’un revers de main législatif !
Dans le détail, que prévoyait cette réforme ?
Je vous explique tout ça sans vous noyer dans les chiffres. Le plan était plutôt corsé :
- Abaissement progressif des seuils de CO2 déclenchant le malus
- Augmentation significative des montants des pénalités
- Élargissement du nombre de véhicules concernés
Concrètement, le seuil de déclenchement aurait dégringolé de 118 g/km en 2024 à 99 g/km en 2027. C’est beaucoup, croyez-moi ! Et le plafond du malus ? Accrochez-vous : il serait passé de 60 000 euros à 90 000 euros sur la même période.
Résultat ? Même vos petites citadines, les hybrides simples et certains hybrides rechargeables auraient fini par être taxés. Un changement radical, vous ne trouvez pas ?
Des implications financières et environnementales considérables
Ce n’était pas une réformette, mais un véritable bouleversement qui aurait eu des conséquences massives.
Année | Seuil de CO2 | Malus maximal | Recettes estimées |
---|---|---|---|
2023 | 123 g/km | 50 000 € | Quelques centaines de millions |
2024 | 118 g/km | 60 000 € | En hausse |
2027 (projet) | 99 g/km | 90 000 € | Plusieurs milliards |
D’après une étude de Mobilians, les recettes fiscales auraient bondi de manière exponentielle. On parle de quelques centaines de millions d’euros en 2023 à plusieurs milliards en 2027. Une manne financière considérable pour l’État, vous imaginez ?
Les constructeurs auraient dû s’adapter à marche forcée
Pour les constructeurs, c’était la douche froide. Ils auraient été contraints d’accélérer brutalement leur virage vers l’électrique. Bon, soyons honnêtes, c’était peut-être l’effet recherché, mais à quel prix ?
Je me suis laissé dire que certains modèles très populaires auraient vu leur prix grimper de plusieurs milliers d’euros du jour au lendemain. De quoi faire réfléchir le consommateur lambda, non ?
À long terme, cette politique aurait probablement contribué à réduire les émissions de CO2 et améliorer la qualité de l’air. Mais à court terme, c’était un véritable séisme pour le marché automobile français, déjà pas mal secoué ces dernières années.
Pourquoi ce rejet par l’Assemblée ?
Les opposants à cette réforme avançaient plusieurs arguments. L’impact sur le pouvoir d’achat des ménages, notamment. Quand on sait que beaucoup de Français dépendent encore de leur voiture, on comprend leurs inquiétudes.
Et puis, il y a cette question qui taraude : est-ce vraiment le moment d’ajouter une contrainte supplémentaire sur un secteur automobile déjà en pleine transformation ? Trop, trop vite, trop brutal… voilà ce que pensaient certains députés.
La transition écologique, oui, mais à quel rythme et avec quels outils ? C’est toute la question.
Et maintenant ?
Le rejet de cette réforme ne signifie pas la fin de la politique écologique dans le secteur automobile. D’autres mesures existent déjà et d’autres seront probablement proposées. Mais pour l’instant, les automobilistes peuvent souffler un peu.
Ce qui est certain, c’est que le débat n’est pas clos. La décarbonation du parc automobile français reste un objectif prioritaire pour les autorités. Seuls les moyens pour y parvenir sont remis en question.
Alors, rendez-vous au prochain épisode ? J’ai comme l’impression que ce n’est que partie remise…
Le mot de la fin
Vous savez quoi ? Cette histoire illustre parfaitement la difficulté de notre époque : comment concilier urgence climatique et réalité économique ? Entre une planète qui suffoque et un porte-monnaie qui se vide, le cœur des citoyens balance. Et vous, jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour rouler plus vert ?

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.