En bref : • Lei Jun, fondateur de Xiaomi, a atteint une fortune de 68 milliards de dollars en 2025, devenant l'une des personnes les plus riches de Chine après un parcours débutant chez Kingsoft. • Fondée en 2010, Xiaomi a révolutionné le marché des smartphones avec des produits de qualité à prix abordables, inspirés par le modèle d'Apple mais rendus accessibles à tous. • En 2021, Lei Jun s'est lancé dans l'automobile électrique avec Xiaomi Auto, connaissant un succès fulgurant avec la SU7 puis le YU7, qui a généré 290 000 précommandes en quelques heures. • Souvent comparé à Elon Musk, Lei Jun se distingue par un style plus discret et méthodique, incarnant une approche pragmatique de l'innovation technologique. |
Une Ascension Étonnante : Lei Jun et Xiaomi
Le 27 juin 2025, l’empire Xiaomi atteint une valorisation de la Bourse de Hong Kong, propulsant Lei Jun à 68 milliards de dollars. Bien que son nom ne soit pas encore familier en dehors de la Chine, cet ingénieur modeste est devenu l’une des figures majeures de l’innovation technologique. Quelle sera la prochaine étape pour lui ?
Un Parcours Inspirant
Lei Jun, fondateur de Xiaomi, a finalement accédé au sommet des classements des riches en Chine après une carrière impressionnante. Né en 1969 dans une famille modeste de la province du Hubei, il a obtenu son diplôme en informatique à l’université de Wuhan. Son parcours a débuté chez Kingsoft en 1992, où il a gravi les échelons jusqu’à devenir PDG à seulement 28 ans. En 2004, il a vendu Joyo.com, un des premiers sites de e-commerce en Chine, à Amazon pour 75 millions de dollars, un montant qui semble faible par rapport à son succès futur.
Xiaomi : Le Big Bang de la Tech
C’est en 2010 que tout bascule, avec la création de Xiaomi. Inspiré par des icônes comme Steve Jobs et Elon Musk, Lei Jun lance un modèle innovant : produire des smartphones de qualité similaire à ceux d’Apple et Samsung, mais à des prix plus abordables. Cette approche a rapidement propulsé Xiaomi au rang de leader du marché, avec des designs soignés, un système d’exploitation maison, et une communauté d’utilisateurs engagée. En 2014, la marque se développe à l’international, et quatre ans plus tard, elle entre en Bourse avec fracas.
Le Roi du Smartphone… et de l’Automobile ?
Pourtant, Lei Jun ne se repose pas sur ses lauriers. En 2021, il annonce le lancement de Xiaomi Auto, avec un investissement initial de 10 milliards de yuans (1,2 milliard d’euros). En mars 2024, Xiaomi dévoile la SU7, une berline électrique qui attire immédiatement l’attention. En moins d’un an, près de 272 000 exemplaires sont livrés, un véritable choc pour l’industrie automobile.
Le véritable coup de maître survient en juin 2025 avec le lancement du Xiaomi YU7, un SUV électrique qui fait face au Tesla Model Y. En seulement trois minutes, Xiaomi enregistre 200 000 précommandes, une performance qui fait bondir l’action de 8% en une journée. Quatre heures plus tard, le chiffre dépasse les 290 000, propulsant Lei Jun au sommet de la richesse en Chine.
Échos d’Élons Musk
Ce succès fait l’objet de comparaisons avec Elon Musk, dont Lei Jun admire l’approche. Les deux partagent une vision audacieuse, mais leurs styles divergent : alors que Musk est souvent flamboyant et provocateur, Lei Jun se veut méthodique et réservé. Avec une stratégiquement discrète méthode de communication, il incarne un type de « Musk à la chinoise », habile et pragmatique.
Toutefois, le chemin n’a pas été exempt d’embûches. Xiaomi a rencontré des difficultés dans son expansion internationale et a parfois peiné à se démarquer sur le segment premium. Pourtant, à chaque revers, Lei Jun a su redresser la barre. Sa décision d’investir dans l’automobile, une étape jugée risquée, s’avère aujourd’hui inestimable.
Un Hommage aux Valeurs Chinoises
À 55 ans, Lei Jun n’a plus rien à prouver, mais tant de défis l’attendent encore. L’avenir de Xiaomi Auto repose sur son aptitude à innover dans les technologies cruciales. En cultivant une image d’ingénieur dévoué et en soutenant des start-ups via son fonds Shunwei Capital, il s’affirme comme une figure respectée et influente. Il reste attaché à son pays, ne cherchant ni conflit ni provocation. C’est peut-être cela, sa force.
En juin 2025, alors que les projecteurs sont braqués sur lui, il rappelle simplement que « le voyage ne fait que commencer ».

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.