En bref : • Les propriétaires de Tesla constatent une usure prématurée et asymétrique des pneus arrière, l'intérieur s'usant plus rapidement que l'extérieur. • Cette usure est principalement due au poids élevé des véhicules électriques (1,9 à 2,1 tonnes) et au carrossage marqué des roues arrière inclinées vers l'intérieur. • Le phénomène est également influencé par la "pince" (convergence légère des roues), certains propriétaires observant des pneus usés après moins de 20 000 km. • Tesla privilégie délibérément la sécurité et les performances au détriment de la longévité des pneus, bien que les nouveaux modèles semblent présenter des améliorations à ce niveau. |
Pneus Tesla : Usure Précoce et Compromis Techniques
Les véhicules Tesla, tout en offrant une stabilité impressionnante, font face à une usure surprenante de leurs pneus. En effet, nombreux sont les propriétaires qui constatent que leurs pneus arrière s’usent de manière asymétrique. Pourquoi cela arrive-t-il ? Intriguant, n’est-ce pas ?
Des pneus en ligne de mire
En parcourant les forums dédiés aux Tesla, un constat émerge : l’usure des pneus, en particulier ceux de l’arrière, est souvent inquiétante. Vous seriez surpris de voir à quel point l’intérieur du pneu peut être lisse, alors que l’extérieur parait encore en bon état. C’est étonnant, surtout quand on considère le coût élevé des pneus sportifs. Qui aurait pensé que le problème se déplacerait des frais de carburant vers ceux des pneumatiques ?
Sur un groupe Facebook dédié à la Tesla Model 3, un utilisateur, Anthony Menvielle, a partagé son expérience. Ses pneus arrière étaient tellement usés qu’une crevaison l’a contraint à stopper son véhicule. Il a même posté une photo qui témoigne de ce phénomène :

Un poids qui pèse
Il est indéniable que les Tesla, comme toutes les voitures électriques, doivent gérer un poids conséquent dû à leurs packs de batteries. Prenez par exemple la Model S Plaid qui dépasse les 2,1 tonnes, tandis que la Model 3 Performance approche les 1,9 tonne. À cette masse s’ajoute un couple phénoménal, atteignant jusqu’à 1 000 Nm pour certaines versions.
Ces caractéristiques exigent des réglages de châssis pointus pour maintenir une conduite sûre et agréable. Le carrossage, ou l’inclinaison des roues par rapport à la verticale, est particulièrement marqué sur les Tesla, notamment à l’arrière. Cela signifie que les roues sont inclinées vers l’intérieur en haut, ce qui réduit l’empreinte du pneu au sol et accentue l’usure asymétrique.
La pince et son influence
Un autre facteur à ne pas négliger est la « pince ». Cela désigne l’angle des roues vu de dessus. Les roues convergent légèrement, ce qui stabilise la voiture en ligne droite, mais génère également une usure plus rapide des pneus. D’autre part, une ouverture, où les roues divergent, offre une meilleure réactivité, mais peut engendrer une instabilité à haute vitesse.
Les Tesla combinent ces deux facteurs, ce qui contribue à l’usure précoce, certains propriétaires observant des gommes usées après moins de 20 000 km, et ce, sans exagérer dans les virages. Un vrai casse-tête !
Un choix assumé par Tesla
Il est vrai que parfois, des ajustements du châssis à la sortie d’usine peuvent être problématiques, mais il apparaît que l’usure prématurée des pneus fait partie intégrante de l’ADN de Tesla. Le constructeur privilégie la sécurité et la performance, un choix qui a ses conséquences sur la longévité des pneus.
De nombreux propriétaires choisissent d’aller en dehors des réseaux Tesla pour ajuster les réglages de suspension, bien que cela puisse perturber le comportement de conduite. N’oublions pas qu’une partie importante des clients ne fait que louer leurs véhicules, rendant ces questions de pneus quasi invisibles pour eux.
Les marques européennes, avec leur longue histoire, maîtrisent mieux les nuances de la liaison au sol. Mais rassurez-vous, Tesla s’améliore ; ses nouveaux modèles semblent déjà mieux conçus en matière de pneumatiques.
Réflexions finales
Chaque fois que l’on choisit une Tesla, c’est un compromis. Les concepteurs ont pris des décisions audacieuses en faveur de la sécurité et du comportement routier. Que pensez-vous de cette approche ? Les compromis sont-ils la clé d’une conduite plus sécuritaire, ou la pérennité des pneus prime-t-elle ? En définitive, la technologie évolue, et qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.