En bref : • À partir du 1er novembre 2024, seuls les pneus avec le symbole 3PMSF (flocon) seront conformes à la loi Montagne, remplaçant les pneus M+S dans 48 départements. • Aucune sanction n'est prévue pour les contrevenants cette année, créant un paradoxe dans l'application de la loi malgré l'objectif de sécurité routière. • 92% des conducteurs approuvent cette réglementation et près d'un tiers sont déjà équipés de pneus homologués. • Les assurances continueront généralement à couvrir les sinistres même sans équipement conforme, sauf si un lien direct peut être prouvé. • Sur les 48 départements concernés, seuls 34 imposent réellement cette obligation, laissant aux préfets la flexibilité d'adapter les exigences aux conditions climatiques locales. |
Figure-vous que l’hiver approche, et avec lui son lot de changements pour les automobilistes. La loi Montagne, initiée en 2021, connaît des évolutions marquantes cette année. Exit les pneus M+S à partir du 1er novembre ! Cette mesure, qui concerne 48 départements selon la Sécurité Routière, vise à renforcer la sécurité sur nos routes enneigées. Mais comment s’y retrouver dans cette nouvelle réglementation ?
Un cadre légal qui se précise… mais sans sanction
C’est un peu la carotte sans le bâton. Cette année encore, pas de PV pour les contrevenants ! Les automobilistes circulant sans l’équipement requis ne seront pas sanctionnés. Étonnant, non ?
Dominique Stempfer, à la tête du Syndicat du pneu, ne mâche pas ses mots face à ce paradoxe. « Comment faire respecter une loi sans prévoir de sanctions ? » s’interroge-t-il. Et il a bien raison. On a tous en tête ces vidéos de voitures patinant désespérément sur des routes enneigées…
Les nouvelles exigences techniques
Si les contrôles restent légers, les règles, elles, se durcissent considérablement. À partir de novembre 2024, terminé les pneus marqués simplement M+S (Mud+Snow). Seuls les modèles arborant le symbole 3PMSF (3 Peaks Mountain Snow Flake) – vous savez, ce petit flocon de neige sur une montagne à trois pics – resteront dans les clous.
Ces pneus ont passé des tests rigoureux en conditions hivernales. Ce n’est pas rien ! J’ai testé la différence l’hiver dernier dans le Jura : entre un pneu standard et un 3PMSF sur route enneigée, c’est comme comparer des baskets et des crampons sur un terrain boueux.
Type de pneu | Autorisé après novembre 2024 | Performance hivernale |
---|---|---|
M+S uniquement | ❌ Non | Moyenne |
3PMSF (flocon) | ✅ Oui | Excellente |
Chaînes/chaussettes | ✅ Oui (à avoir dans le coffre) | Dépannage efficace |
Les automobilistes jouent de plus en plus le jeu
Bonne nouvelle : 92% des conducteurs approuvent la loi Montagne II. Je trouve ça assez réjouissant ! Près d’un tiers ont déjà fait le choix de s’équiper en pneus homologués. La conscience collective évolue, aidée par une baisse notable du prix des pneumatiques toutes saisons.
Mon voisin, qui trouvait ça « complètement exagéré » il y a deux ans, a changé d’avis après s’être retrouvé bloqué pendant quatre heures sur une départementale enneigée. Comme quoi, une mésaventure vaut parfois mieux que mille arguments rationnels…
Quid des assurances en cas d’accident ?
Vous vous posez sûrement la question : « Et si j’ai un accident sans les bons pneus, mon assurance va-t-elle me lâcher ? » Respirez, j’ai une bonne nouvelle. Les assureurs maintiennent une position plutôt clémente : les indemnisations seront généralement versées, même en cas de non-conformité.
En effet, sauf clause spécifique dans votre contrat, votre assurance auto continuera de vous couvrir. La compagnie devrait démontrer un lien direct entre le sinistre et vos pneus inadaptés. Et ça, croyez-moi, c’est souvent très compliqué à prouver !
La mise en œuvre reste néanmoins inégale. Sur les 48 départements concernés par la loi, seuls 34 imposent réellement l’obligation d’équiper les véhicules. Cette flexibilité permet aux préfets d’adapter les exigences aux réalités climatiques locales. On ne va pas imposer des pneus hiver dans des zones où il neige une fois tous les dix ans, n’est-ce pas ?
Un pas vers une sécurité hivernale renforcée
Cette évolution de la loi Montagne illustre une prise de conscience progressive des enjeux de sécurité routière hivernale. Les accidents liés aux conditions météorologiques difficiles représentent un risque significatif chaque année. J’ai encore en mémoire ce carambolage spectaculaire sur l’A40 l’hiver dernier…
Pourtant, on sent bien que cette loi cherche encore son rythme de croisière. Entre une réglementation qui se précise et des sanctions inexistantes, c’est comme si on nous disait : « C’est important, mais pas urgent. » Un message pour le moins ambigu, vous ne trouvez pas ?
Conclusion
Alors, allez-vous passer aux pneus 3PMSF cette année ? Entre conviction personnelle et obligation légale, la frontière reste floue. Une chose est sûre : quand on a expérimenté la différence entre un véhicule bien équipé et un autre qui patine sur la neige, le choix devient évident. Et vous, avez-vous déjà vécu une mésaventure hivernale qui vous a fait changer d’avis sur les équipements de saison ?

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.