En bref : • Le Royaume-Uni prévoit d'imposer un test de vue tous les trois ans pour les conducteurs de plus de 70 ans, une réforme jugée nécessaire mais insuffisante par certaines associations. • En 2023 au Royaume-Uni, six décès et 252 blessures graves ont été attribués à des problèmes de vision, avec 42% des accidents graves chez les seniors liés à des déficiences visuelles. • En France, aucun contrôle médical n'est requis pour les conducteurs ordinaires après l'obtention du permis, sauf dans des cas spécifiques (suspension, alerte médicale). • Des réticences politiques existent face à l'impopularité potentielle de telles mesures, soulevant des questions sur l'équilibre entre acceptabilité électorale et sécurité routière. |
Sécurité routière : Réformes au Royaume-Uni et leurs répercussions potentielles sur la France
Le Royaume-Uni renforce son cadre de sécurité routière en ciblant les conducteurs âgés. Que peut-on attendre de la France dans ce contexte ?
Figurez-vous que cette réforme ne va pas plaire à tout le monde, surtout aux senior. Cependant, n‘est-il pas nécessaire de privilégier l’intérêt collectif ? Dans ce sens, le gouvernement britannique envisage d’imposer un test de vue tous les trois ans pour les automobilistes de plus de 70 ans. Une initiative jugée « longtemps attendue » par les associations de sécurité routière, bien que certains souhaitent que cette obligation s’étende à tous les conducteurs, peu importe leur âge.
Actuellement, les vérifications de la vue au Royaume-Uni reposent majoritairement sur l’auto-évaluation. Au renouvellement de leur permis, les conducteurs doivent simplement attester combler les critères de vision requis. À partir de 70 ans, un renouvellement est nécessaire, mais aucun suivi médical n’est imposé après l’obtention du permis.
Ce système a été critiqué par le coroner James Adeley, qui le qualifie de « plus laxiste d’Europe », et ce, après plusieurs accidents tragiques, dont un causant la mort de quatre personnes. Pour vous donner une idée, en 2023, selon le ministère des Transports britannique, six décès et 252 blessures graves ont été attribués à des conducteurs présentant des problèmes de vision, sur un total de 1 633 morts et 28 000 blessés cette même année. Cela dit, chez les seniors, 42 % des accidents graves seraient liés à des déficiences visuelles.
Qu’en est-il en France ?
L’organisation GEM Motoring Assist, très engagée sur cette problématique, approuve la réforme britannique mais la juge insuffisante. James Luckhurst, responsable sécurité routière de GEM, affirme que « trop de personnes – et pas seulement celles de plus de 70 ans – conduisent avec une vision dangereusement détériorée ». Pour lui, un examen ophtalmologique tous les deux ans pour tous les conducteurs serait une mesure nécessaire afin de repérer rapidement les déficiences visuelles.
En France, la situation se présente différemment. Pour obtenir un permis de conduire, un examen médical est requis uniquement pour certaines catégories professionnelles (comme les poids lourds ou les taxis) ou si des conditions médicales particulières sont présentes. Les conducteurs ordinaires n’ont pas d’obligation de contrôle de la vue après l’obtention de leur permis, sauf en cas de suspension, annulation, ou si une alerte est émise par un médecin. Ainsi, les plus de 60 ans peuvent conduire sans contrainte tant qu’ils n’ont pas commis d’infraction ou n’ont pas de problème médical signalé.
Il semblerait que les décideurs redoutent que des réformes similaires à celles du Royaume-Uni soient mal accueillies par l’opinion publique… Cela pose véritablement la question de la responsabilité des politiques vis-à-vis de la sécurité routière. Bon, soyons honnêtes, n’est-ce pas triste de voir que le clientélisme pourrait mettre en péril la vie des usagers sur la route ?
En résumé…
Le débat sur les conditions de sécurité routière est plus pertinent que jamais, et il serait peut-être grand temps d’oser des changements significatifs pour garantir la sécurité de tous. Qu’en pensez-vous ? Peut-on réellement sacrifier des vies sur l’autel de l’électorat ?

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.