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En bref : • La SNCF annonce une liaison Bordeaux-Lyon pour 2027, mais le projet utilise des tronçons existants de la LGV Atlantique plutôt qu'une ligne directe. • Le trajet proposé de 3h40 évite le changement à Paris, mais emprunte un parcours indirect via Poitiers et Tours, restant dans l'orbite parisienne. • Les obstacles à une véritable ligne directe sont économiques (investissements colossaux pour un flux jugé insuffisant) et géologiques (traversée du Massif Central). • La centralisation historique du réseau ferroviaire français autour de Paris freine le développement de lignes transversales, contrairement à d'autres pays européens. |
La SNCF a annoncé un projet alléchant de liaison à grande vitesse entre Bordeaux et Lyon, sans passer par la case Paris, prévu pour 2027. Mais, croyez-vous vraiment à cette promesse ?
Un projet séduisant mais contestable
La presse régionale accueille avec enthousiasme l’annonce d’une liaison rapide entre Bordeaux et Lyon. Pourtant, en y regardant de plus près, cela semble davantage un coup de communication qu’un vrai progrès. Au lieu d’une voie directe, le trajet passerait par différents tronçons de la LGV Atlantique, ce qui implique un détour par des villes comme Poitiers et Tours, tout en restant dans l’orbite parisienne. Finalement, voyager de Bordeaux à Lyon prendrait toujours environ 3h40, sans changement à Paris, certes, mais sans la promesse d’une ligne directe.
Une gestion des infrastructures encore centralisée
Résultat des courses, ce nouvel itinéraire ressemble à une supercherie. Au lieu de réduire les distances, il semble que l’on crée un parcours plus long, coûteux en énergie, tout en maintenant Paris au cœur du réseau ferroviaire. Il serait intéressant de se demander si ce projet est réellement une avancée vers une décentralisation ou une simple opération marketing. L’hypothèse d’un rééquilibrage territorial à travers des lignes transversales à grande vitesse reste sur le papier.
Les véritables obstacles : économique et géologique
Le défi pour établir une ligne directe réside dans trois mots qui résument bien la situation : économie, géologie et politique. La construction de nouvelles infrastructures nécessite des investissements colossaux. De plus, face à un flux de passagers jugé insuffisant pour justifier une nouvelle ligne, la demande pour des trajets comme Bordeaux-Lyon reste trop faible. En parallèle, la géologie n’arrange pas les choses. Le Massif Central s’impose comme un vrai casse-tête pour toute traversée directe. Construire des tunnels ou des viaducs pour contourner ces obstacles alourdit encore le coût et les délais.
Une question de volonté politique
Historiquement, la France a choisi d’organiser son territoire autour de Paris, conséquence d’une vision politique ancrée depuis le Second Empire. Les projets de lignes transversales sont souvent repoussés ou fragmentés par manque de soutien national. La situation se complique encore plus pour les régions, qui ne disposent pas des moyens financiers pour acquérir leur propre ligne à grande vitesse.
Le mirage d’une vraie ligne Bordeaux–Lyon
En fin de compte, le projet de liaison rapide entre Bordeaux et Lyon, dénommé « sans passer par Paris », offre plus de promesses qu’il ne tient réellement. En utilisant des infrastructures existantes, la SNCF évite de tout investir dans des voies nouvelles tout en tentant de donner une illusion de progrès. Par rapport à d’autres pays européens, où des réseaux transversaux existent sans nécessité de passer par leur capitale, la France reste à la traîne dans le domaine ferroviaire. Il serait peut-être temps d’aborder les choses différemment. Pourquoi ne pas envisager un axe horizontal entre l’Atlantique et le Rhône-Alpes ?
| Critères | Bordeaux-Lyon via Paris | Proposé Bordeaux-Lyon |
|---|---|---|
| Distance | Via Paris | Via tronçons LGV |
| Durée du trajet | Approx. 5 heures | 3h40 |
| Changement de gare | Oui | Non |
| Obstacles géographiques | Moins importants | Massif Central |
En somme, la promesse d’une liaison rapide entre Bordeaux et Lyon reste une belle esquisse. Envisageons-nous un jour un vrai réseau transcontinental en France ? Cela pourrait ouvrir des horizons passionnants pour tous les voyageurs.

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.

