En bref : • La fiscalité des voitures électriques crée un décalage important entre puissance réelle et chevaux fiscaux, ces derniers étant calculés uniquement sur la puissance continue normalisée. • Des véhicules électriques puissants (300+ chevaux) ne sont souvent taxés qu'à 4 ou 8 chevaux fiscaux, contrairement aux thermiques dont la taxation est plus élevée. • Cette situation génère un manque à gagner estimé à 400 millions d'euros pour l'État, incluant les pertes sur les cartes grises et le malus écologique. • Une réflexion sur l'adaptation de la fiscalité des véhicules électriques devient urgente pour assurer l'équilibre des finances publiques, surtout face à la perte potentielle des taxes sur les carburants. |
Réflexion sur la Fiscalité des Voitures Électriques
L’évolution fulgurante des voitures électriques dépasse le cadre actuel du calcul des puissances fiscales. Avec près de 400 millions d’euros de manque à gagner pour l’État, la question de la fiscalité automobile se pose avec acuité. Quelles pourraient être les répercussions ?
Un Écart Surprenant entre Puissance et Chevaux Fiscaux
Les fiches techniques des voitures électriques laissent souvent pantois : des SUV familiaux affichent plus de 300 chevaux, avec des accélérations fulgurantes. Un détail frappant ? Sur la carte grise, ces véhicules se limitent souvent à 4 ou 8 chevaux fiscaux. Comment expliquer un tel décalage ?
La réponse réside dans les méthodes de mesure de la puissance. La puissance en crête, c’est-à-dire la puissance maximale pouvant être délivrée sur une courte durée, crée un effet de halo sur les acheteurs. En revanche, la puissance en continu, mesurée selon la norme internationale UNECE R85, reste bien plus modeste. Cela explique pourquoi les voitures thermiques affichent souvent des chevaux fiscaux largement supérieurs.
Une Fiscalité Adaptée ?
En France, le calcul des chevaux fiscaux pour les véhicules électriques repose uniquement sur la puissance continue normalisée, minimisant ainsi les montants des cartes grises. Un choix stratégique pour promouvoir l’électrique, mais est-il tenable ? Avec les défis fiscaux actuels, on doit se poser la question.
L’Impact Économique : Un Manque à Gagner Conséquent
Le choix de se diriger vers l’électrique amène des défis fiscaux majeurs pour l’État, principalement sur les cartes grises et la fiscalité des carburants.
Modèle | CV Fiscaux | Coût de la carte grise |
---|---|---|
BMW X1 35i | 19 | 1 044,05 € |
Tesla Model Y | 8 | 439,60 € |
Pour 2024, le manque à gagner direct dû à l’immatriculation de voitures électriques pourrait atteindre 18 millions d’euros, montant qui grimpe à près de 400 millions si l’on voit également le malus écologique. Ce n’est pas négligeable pour les finances publiques, surtout lorsqu’on pense à l’essence consommée par les véhicules thermiques, qui génère environ 41 milliards d’euros de recettes fiscales.
Une Réflexion Urgente à Entreprendre
Il est impératif pour la France de réévaluer sa fiscalité sur les véhicules électriques afin de garantir un équilibre nécessaire. Le décalage entre la puissance et la taxation pourrait bien poser des problèmes à long terme.
Que pensez-vous de la place des véhicules électriques dans notre société ? Sont-ils un atout ou présentent-ils plus de défis qu’ils n’en résolvent ?

Je m’appelle Christian Robillard, passionné de véhicules électriques. J’ai toujours aimé l’innovation, mais ce qui me fascine, c’est comment une batterie peut révolutionner nos trajets. L’électrique, c’est un monde à explorer.